Georges Braque

Georges Braque
Le Grand Palais, à Paris, présente du 18 septembre 2013 au 6 janvier 2014, une exposition consacrée au peintre Georges Braque. Il est, avec Picasso, l’un des maîtres d’un mouvement que l’on nomme « cubisme ».

 

 

Georges Braque, "Grand intérieur à la palette", 1942. Huile et sable sur toile, 145 x 195,6 cm. The Menil Collection, Houston (Texas, Etats-Unis). (THE MENIL COLLECTION, HOUSTON HICKEY-ROBERTSON, HOUSTON)

 

Plus de deux cent toiles, venues du monde entier, sont réunies pour faire découvrir le travail d’un peintre à l’immense talent. Georges Braque est l’un des artistes les plus imaginatifs du XXe siècle. Il possède, comme l’a écrit le sculpteur et peintre suisse Giacometti, une « grande audace ». Mais sa nature discrète, sage et simple, lui a valu d’être dépassé par un autre surdoué de la peinture, Pablo Picasso. Les deux hommes se connaissent. Dans l'atelier de Picasso, Braque découvre un tableau inachevé, « Les Demoiselles d'Avignon », dont les personnages ont des formes simples et géométriques. L’artiste, qui cherche depuis longtemps à représenter autre chose qu’un modèle classique, se lance dans cette forme de peinture : c’est la naissance du cubisme.

Un style qui déconstruit les formes

Le mot « cubisme » viendrait peut-être du peintre Matisse qui, lorsqu’il évoquait les tableaux de Braque, parlait de « petits cubes ». Le cubisme est un mouvement artistique qui casse, déconstruit les formes. Ce nouveau style rompt avec la peinture réaliste développée à l’époque de la Renaissance. Il cherche à représenter des volumes sur une toile plate, privilégiant ainsi les ronds, les carrés, les losanges… une base géométrique ensuite éclatée en de multiples morceaux, disposés selon la vision du peintre.

Faire un tableau à la manière de Braque

Georges Braque va aussi placer des bouts de matériaux réels dans ses tableaux : des timbres postes, des lettres au pochoir, des papiers, des morceaux de toile cirée, etc. Le Grand Palais propose aux enfants d’observer attentivement les œuvres du peintre, puis de produire eux-mêmes un tableau à l’aide de papiers journaux, d’emballages ou en utilisant des mélanges de sable ou de plâtre à la peinture. Des ateliers qui montrent une technique imaginée par Braque, et qui va révolutionner le monde artistique. En introduisant des objets réels dans la toile, le peintre va en effet rendre la peinture cubiste plus compréhensible. Car à force de casser les formes, un décodage serait devenu nécessaire pour « lire » une œuvre. C’est tout le génie de Braque !